À l'ONU, François Hollande a évoqué la dépénalisation de l'homosexualité

A la tribune de l'Assemblée générale des Nations-unies, le président français a
évoqué la question homosexuelle au plus haut niveau. Mais le Comité IDAHO n'est
guère enthousiaste…

PAR PAUL PARANT

C'est la première fois qu'un président français évoque la question
homosexuelle à ce niveau. Hier à New York, François Hollande prononçait à la
tribune de l'Assemblée générale des Nations-unies son premier discours de
président: il y a notamment souligné l'urgence pour la communauté
internationale d'agir en Syrie et au Sahel. Il a également rappelé l'engagement
de la France pour «les libertés fondamentales»: contre la peine de mort, pour
les droits des femmes… et pour la dépénalisation universelle de
l'homosexualité.
Celle-ci «ne peut pas être être reconnue comme un crime mais au contraire
comme une reconnaissance d'une orientation» (sic), a déclaré le président. On
se souvient que la France, lors de la présidence de Nicolas Sarkozy et alors
que Rama Yade était secrétaire d'Etat aux Droits de l'homme, avait porté une
simple déclaration en ce sens, signée par 67 pays dont les Etats-Unis.
Louis-Georges Tin «circonspect»
Reste encore à lancer un mouvement pour une résolution plus contraignante aux
Nations-unies. François Hollande ne s'est pas engagé jusque-là, hier. C'est
pourquoi Louis-Georges Tin, le président du Comité IDAHO (Journée
internationale contre l'homophobie et la transphobie) qui cherche à engager la
France dans cette voie, parle aujourd'hui de «signe considérable», mais
insuffisant de la part du président français: «Depuis le départ de Rama Yade du
Quai d'Orsay, notre pays se contente de suivre la voie menée par d'autres. Or,
on ne peut pas être leader et suiveur à la fois», regrette-t-il.
Louis-Georges Tin, qui a annoncé avoir fait une grève de la faim cet été pour
que la France impulse une telle résolution dès cette année, se dit
«circonspect» sur la volonté de la France d'avancer en ce domaine. Et alors que
certaines voix préfère que l'impulsion parte d'Afrique du sud, il constate que
ce pays «ne portera aucune résolution cette année»: «ceux qui avaient cru
benoîtement à ce mirage en seront pour leurs frais», lance-t-il.

Fonte: http://www.tetu.com/actualites/international/-lonu-francois-hollande-a-
evoque-la-depenalisation-de-lhomosexualite-22252

Pubblicato da Lorenzo Bernini